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Thérapie EMDR-DSA

& Sophrologie Caycédienne

par Sandrine PEYRON

Les apports de
l'EMDR-DSA

DSA = Désensibilisation par stimulations alternées

 

Comme le E (eye) de EMDR l’indique, le protocole d’origine se centre sur les stimulations Visuelles. La mise en pratique quotidienne, l’impossibilité technique d’utiliser les stimulations visuelles dans certaines situations (non-voyants, glaucome), ont amenés progressivement les praticiens et les chercheurs à utiliser les autres canaux de perception et donc les canaux auditifs et kinesthésiques.

Le protocole utilisé dans cette formation est strictement le même que celui enseigné par les écoles dont EMDR-France.

 

Des années de pratiques quotidiennes dans mon cabinet, mes formations en PNL et hypnose Ericksonienne ainsi que l’ouverture à d’autres approches thérapeutiques m’ont amené peu à peu à élargir les champs d’application de l’EMDR.

Dans la formation EMDR-DSA nous nous consacrerons dans un premier temps à apprendre fidèlement et mettre en pratique l’EMDR tel qu’il est décrit par Francine Shapiro.

Dans un deuxième temps, nous aborderons les autres formes de stimulations alternées, auditives et kinesthésiques. Mais c’est surtout dans la notion de « clés d’entrée » que l’approche « DSA » ouvre des possibilités multiples et particulièrement adaptées à des demandes et des situations parfois complexes. En effet, lorsque l’histoire du patient, avec toute sa complexité et noyée dans un « maintenant » chaotique n’entre pas dans le protocole, c’est au protocole de s’adapter.

Nous verrons donc que le praticien sur le terrain devra être en mesure d’intervenir avec les représentations, les émotions, les ressentis et les cognitions disponibles « ici et maintenant ».

C’est par son approche « utilisationnelle » que l’EMDR-DSA se distingue et offre au praticien toute la souplesse d’un outil adaptable et adapté.

Les champs d'application

Le champ d’application de l’EMDR est très large et probablement reste encore à explorer.

Cependant dans son utilisation première (celle définit par Francine Shapiro du moins dans les années de ses recherches), l’EMDR a été presque exclusivement consacré à traiter des cas de TSPT (Trouble de Stress Post Traumatique).

Par extension, progressivement et de manière empirique, l’EMDR s’est « adapté » à de nombreux autres troubles.

Comme nous l’étudierons plus loin, l’EMDR-DSA permet d’intervenir auprès de patients souffrant de troubles ou se plaignant d’être en grande difficulté tout en identifiant clairement une ou plusieurs des « clés d’entrée » suivantes :

  • Une situation passée ou à venir anxiogène

  • Une émotion

  • Un ressenti kinesthésique

  • Une cognition négative

 

Il convient de mentionner que les événements traumatiques se divisent habituellement en deux groupes distincts.

Les événements de type I :

Qui représentent généralement des événements soudains, inattendus et d'une durée limitée comme un accident, un sinistre, une agression ponctuelle (unique), ou encore un désastre naturel.

  • Nous conviendrons de les appeler ici des traumas avec un grand T

Les événements de type II :

Des événements habituellement de longue durée, répétitifs, cumulatifs, souvent infligés volontairement par un être humain et peuvent être davantage anticipés par les victimes. Il s'agit par exemple de violence conjugale, de harcèlements sexuels/scolaires/conjugal… de maltraitance, d'abus physiques ou sexuels, de torture ou encore d'expériences de combat.

Si les traumas de type I peuvent avoir pour conséquence un TSPT, les traumas de type II, dits aussi traumas complexes ou développementaux, peuvent avoir, quant à eux, être à l’origine de presque tous les troubles décrits dans le DSM.

  • Nous conviendrons de les appeler ici des successions de petits t ou S(t).

A titre d’exemple, l’EMDR s’est avérée efficace dans le traitement de sujets souffrant de troubles (liste non exhaustive) :

  • Psychopathologiques dont

    • Troubles anxieux comme les phobies

    • Troubles anxieux généralisé et troubles panique

    • Troubles obsessionnels compulsifs

  • Troubles de l'humeur

    • Unipolaire chez l'adolescent et chez l'adulte

    • Bipolaires chez l'adulte*

  • Troubles psychotiques*

  • Troubles de la personnalité comme le trouble de la personnalité limite*

  • Trouble de la personnalité narcissique

  • Trouble personnalité dissociative et autres pathologies complexes de la personnalité*

  • D'addictions

    • Avec substance

    • Sans substance

  • Addiction au jeu, au sexe, au travail

  • Troubles somatiques et somatoformes

    • La douleur

    • Le membre fantôme

    • La dysmorphophobie

    • Certaines dermatoses

    • Certains troubles sexuels

  • Deuils

  • Traumatismes au sens DSM

    • Désastres naturels

    • Terrorisme, guerre, Sexuels

*Ces troubles relèvent d’un suivi par un spécialiste de santé.

 

Autres champs d’applications

Parmi tous les champs d’applications de l’EMDR, citons :
Installer des ancrages positifs (PNL).

  • Se projeter dans un futur positif. (Techniques de futurisation PNL).

  • Renforcer une motivation en milieu perso, pro ou scolaire.

  • Développer une croyance positive.

  • Renforcement du moi en thérapie.

  • Installer un lieu sécure.

  • Renforcer la confiance en soi.

  • Liste évidement non exhaustive …

Ces champs d’applications s’étendent aux enfants, aux personnes âgées aussi bien en individuel, en couple qu’en groupe.

Comment fonctionne
l'EMDR-DSA ?

On ne comprend pas encore tous les mécanismes de l’EMDR, mais il semble que les mouvements oculaires pendant la séance facilitent la formation de nouvelles connexions entre les souvenirs et/ou symptômes du traumatisme.

Cette activité permettrait au cortex de se rallumer, les souvenirs traumatiques basculant ainsi dans l’univers de la raison (pré-frontal). Ils seraient alors archivés dans le passé. L’amygdale s’éteindrait également et le traumatisme serait alors en quelque sorte “digéré”.

L’une des hypothèses retenues pour rendre compte de l’efficacité de l’EMDR serait que la stimulation bilatérale alternée favoriserait le retraitement des informations, selon un processus semblable à celui qui se déroule pendant le sommeil paradoxal, appelé aussi sommeil REM (acronyme de Rapid Eye Movement).

Au cours de la séance d’EMDR, grâce à l’attention que le patient porte simultanément à sa situation problématique et aux stimulations sensorielles (visuelles, tactiles ou auditives), des informations apaisantes sont probablement transmises par le biais de neuromédiateurs aux régions cérébrales impliquées dans le système de la peur (notamment, à l’amygdale).

En effet, il a été prouvé que les mouvements oculaires (notamment, pendant le sommeil REM) s’accompagnent d’une activité cholinergique, donc d’une détente. Un lien s’établirait entre le mal-être suscité à l’évocation du souvenir et le bien-être généré par les stimulations alternées.

Pour bien “digérer” un souvenir, il faut être détendu. Il ne faut surtout pas être en alerte.

L’EMDR favoriserait le retraitement des informations dysfonctionnelles, car la baisse de la tension émotionnelle accroît la capacité d’association. Progressivement, la représentation perturbante se lie à des pensées non génératrices d’émotions et le patient va modifier la représentation de ce qui jadis était à l’origine de sa souffrance.

Certains événements que nous avons vécus sont engrangés de manière anormale dans une mémoire que l’on appelle dysfonctionnelle. Ce terme est toutefois un abus de langage, car il n’y a probablement nulle part dans le cerveau, un lieu de stockage de la mémoire dysfonctionnelle. En revanche, il y a un empêchement émotionnel intense de traiter un événement, ce qui rend sa mémoire dysfonctionnelle. Notre cerveau ne peut alors ni le digérer ni le ranger tranquillement dans la chronologie de notre autobiographie.

Ces événements envahissent alors notre présent et, malgré nos efforts pour les repousser, nous sommes submergés par des cauchemars, des flash-back et des désordres neurovégétatifs. 
La stimulation bilatérale alternée contribuerait à reconnecter les émotions primaires du traumatisme avec la pensée rationnelle. Cela ne suffit évidemment pas, et tout l’art du thérapeute est alors de mettre à profit cet état (légèrement hypnotique) pour amener son patient à modifier son regard sur ses propres ressources par rapport à ce traumatisme.

Son efficacité est équivalente, ni plus ni moins, à celle des autres approches cognitivo-comportementales qui font appel à une confrontation au vécu traumatisant (exposition), avec toutefois l’avantage d’une durée de traitement plus courte.

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